Pour le sport

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les syndicalistes ne sont pas les bienvenus à l'Assemblée du sport

Le ministère des sports et le CNOSF ont décidé de mettre en place une Assemblée du sport. Cette Assemblée du sport est censée aborder l’essentiel des questions qui se posent à ce secteur. Elle s’est fixée, aux dires de la ministre des sports, l’ambition de survivre aux ministères susceptibles de se succéder à l’avenir. Le premier constat est très décevant. Cette instance ne répond en rien aux besoins de débats de ce secteur. Plusieurs voix avaient réclamé des États Généraux du sport, largement ouverts au débat public ; ministère et CNOSF y répondent par une structure restreinte, ficelée et composée sur mesure, sans doute pour parvenir à des préconisations arrêtées à l’avance : l’inverse de la démarche attendue ! Aux dires du secrétaire général du CNOSF, le choix a même été fait de carrément d’exclure des débats une partie des organisations syndicales de salariés des champs professionnels concernés et les représentants de la société civile lors des préconisations, car ils étaient susceptibles de « polluer les débats » selon le secrétaire général du Comité Olympique !   Nous sommes donc loin de l’affirmation de Mme Jouanno lors de la présentation de ses vœux à la presse : « Il y a un procédé que j’affectionne particulièrement, celui de la démocratie participative, tous les acteurs sont réunis autour d’une même table. » Cinq (5) composantes sont sollicitées : le ministère, le CNOSF, le patronat (surreprésenté), les collectivités territoriales, la « société civile ». Concernant cette dernière il semble donc que sa définition débouche sur une liste de bric et de broc, dont la seule ambition semble limitée à un effet d’affichage.   Un Conseil National des Activités Physiques et Sportives (CNAPS) mis en place en 2000, a été dissous par Mme Bachelot en 2008 à l’initiative de B. Laporte. Ce CNAPS, à l’inverse de la structure actuelle, associait largement de multiples forces œuvrant dans ce secteur. Une Assemblée du sport digne de ce nom devrait donc intégrer, non seulement le secteur éducatif mais aussi les organisations syndicales de salariés représentatives dans les champs professionnels publics et privés du sport, dans toutes ses dimensions culturelles, économiques et sociales.   Qui pourrait croire que cette instance pourrait émettre des propositions crédibles en seulement trois réunions ?   Cette opération, qu’elle soit à usage médiatique d’une ministre, ou au service des seuls intérêts du CNOSF à la recherche de partenaires consensuels sur ses objectifs, est loin des exigences de l’heure. Le débat essentiel devrait porter sur la constitution d’un intérêt général autour du sport, de politiques publiques intégrant la démocratisation des pratiques sportives et donnant la priorité à leurs objectifs sociaux et culturels. Il devrait aussi permettre de contribuer à la réflexion sur la création d’emplois pérennes et qualifiés.   Affronter ces perspectives demande une toute autre démarche soucieuse de faire participer largement celles et ceux que le sport mobilise. Le sport doit rassembler tous ceux qui contribuent à son développement, sa force est à ce prix. emplate

 

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le 31 March 2011