Le CIDEFE organise, le mardi 11 octobre prochain, une formation intitulée « Comment définir et mettre en œuvre une politique progressiste en matière de sport dans sa collectivité ? ». A cette occasion, Nicolas Bonnet, adjoint au maire du XIIe arrondissement de Paris, et intervenant à cette formation, nous donne son sentiment sur quelques problématiques qui seront abordées lors de cette journée.
La neutralité politique dans le sport est un leurre. Posons dans le débat budgétaire des questions fondamentales : A quoi sert le sport ? Qui a accès au sport ? Qui encadre et dirige le sport ? Qui le finance ? Qui est propriétaire et qui gère les installations ? Ce sont évidement des questions de société, de pouvoir et donc politiques. Des logiques d’appropriation, d’exploitation et d’instrumentalisation existent dans le sport comme dans bien d’autres domaines. Cependant, si le sport permet à chaque être humain de progresser dans la maîtrise de son corps, il est un réel enjeu d’émancipation et de liberté.
Une politique de gauche considère l’accès de toutes et tous au sport comme un droit élémentaire. Cela se traduit évidement par une intervention publique forte qui garantit ce droit. Or les contraintes imposées par la maîtrise des dépenses publiques, plus encore la volonté de réduire ces dépenses, ne permettront plus aux collectivités territoriales d’assurer ce droit. Il y a un risque que le financement repose davantage sur les familles et les usagers. Il est d’ailleurs très inquiétant de voir l’augmentation des installations totalement privées dont le but est avant tout la rentabilité.
La priorité est de répondre aux besoins de la population et aux nouvelles aspirations permettant à toutes et tous l’accès à la pratique de son choix et de progresser à son meilleur niveau. Cela se traduit par un budget qui accompagne le mouvement sportif dans son développement, reposant notamment sur l’accès gratuit aux installations sportives, ou encore l’application du quotient familial dans les tarifs aux usagers.
Enfin, une politique sportive progressiste repose sur le partenariat et la concertation permanente avec la population et tous les acteurs du sport pour répondre au plus prêt des besoins.
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"Comment définir et mettre en œuvre une politique progressiste en matière de sport dans sa collectivité ?"
le mardi 11 octobre, à Montreuil
Aucune loi de décentralisation ne porte spécifiquement sur le sport. Pour autant, les collectivités ont massivement investi pour équiper leur territoires en installations sportives, budgéter leur fonctionnement, soutenir financièrement les associations sportives qui les utilisent, voire même y installer des écoles municipales de sports. Or, les débats budgétaires s’attardent rarement sur les questions sportives. Le sport semble faire l’objet d’un consensus… Est-ce à dire que le sport est apolitique, ou presque ? Qu’est-ce qui peut différencier une politique de droite d’une politique de gauche en la matière ? A quelles conditions peut-on la qualifier de progressiste : budget, investissements publics visés, liens avec le mouvement sportif, méthodes d’élaboration et de mise en œuvre de cette politique ?
Pour en débattre, quatre intervenants :
* Nicolas Bonnet, adjoint au maire du XIIe arrondissement de Paris
* François Dumon, vice-président de la Région Centre, délégué aux sports
* Jean-Claude Kennedy, adjoint au maire de Vitry-sur-Seine (94), en charge des sports
* Marion Fontaine, Maître de conférence en histoire contemporaine à l’université d’Avignon
Pour tout renseignement, contactez :
Serge Guillou au 01-48-51-19-87 / 06-40-40-83-56