Le samedi 11 février à Créteil, François Hollande a dessiné les grands axes de ses propositions en matière de politique sportive en présence d'une trentaine d'anciens ou actuels champions, devant des présidents de fédérations, des élus aux sport et un millier de personnes.
François Hollande a un premier mérite : dire que « le sport n'est pas un luxe, c’est une nécessité. Ce n’est pas une obligation, c’est la condition de notre propre épanouissement ». Il a également le mérite de dire qu'il ne faut pas séparer sport professionnel et amateur, mais que les deux sont interdépendants.
Dans son discours, le candidat montre qu’il a entendu tous les messages qui circulent sur les questions du sport, il n’en oublie guère. Il annonce sa volonté d’adopter une loi cadre sur le sport.
Son discours joue en permanence sur un double signal : analyse aiguë des faits alimentant une critique de la politique de Sarkozy en matière de sport et là où des dépenses risquent d’apparaître, il est évasif sur les propositions. Il revient sur le bilan de Sarkozy, en critiquant sa promesse des 3% du budget de l'Etat alloués au sport, pour en réalité n'en consacrer que 0,15%, mais ne prend aucun engagement lui-même en la matière. Il se contente de dire que sur les 60 000 postes qu'il a « annoncés », « une partie sera affectée à l'EPS ».
Il annonce sa volonté de soutenir l' « éducation populaire », les « associations » ou la pratique sportive des personnes handicapées, mais sans aucune mesure concrète, ni chiffre.
Pour François Hollande, le sport, c'est la cohésion sociale, la santé et l'espérance en la jeunesse. « Parler de sport, c'est parler de la jeunesse ! » et plus loin annonce sa volonté de « garantir aux plus jeunes de pratiquer du sport dans une association ».
Il considère le sport comme un lieu d’émotions collectives qui a des vertus, il le fixe sur le registre émotionnel, il est plus un prétexte qu’un lieu possible de l’émancipation humaine, lieu de transformation sociale et de développement de la citoyenneté, de mise en mouvement des citoyens.
le 20 février 2012
